Claude Lelièvre ou la grande déception

Monsieur Claude LELIEVRE, Délégué Général aux Droits de l'Enfant, est le seul personnage émanant du Protectionnel, que je cite nommément. Tout d'abord, parce qu'il s'agit d'un personnage public, et qu'il serait hypocrite de ma part de "maquiller" son nom, même si les choses qui seront dites ici n'auront pas l'heur de lui plaire, ensuite parce que je n'aurais pas mieux demandé de l'inclure, avec son site, dans la liste de ceux qui nous ont soutenus, qui nous ont aidés, alors que, désemparés par ces accusations graves qui nous tombaient dessus, nous étions au fin fond du désespoir. Il m'est pénible de dire que ce n'est pas le cas. Mon épouse a déposé à la Maison de la Presse une lettre ouverte à Monsieur Claude Lelièvre, alors que notre fille courait, croyions-nous, les plus graves dangers. C'est par le plus pur des hasards que je lui livre ici, ma propre lettre ouverte, alors que je suis mis hors de cause. Il me semblait plus urgent d'éclaircir avant toute chose, un drame qu'"on" s'est fait un devoir d'embrouiller à plaisir. Qu'il la lise, qu'il la comprenne, surtout à la lumière des derniers événements, qu'il se rende compte de notre déception et de notre amertume.

La première lettre est de mes mains, une seconde lettre ouverte a été envoyée par mon épouse à la Maison de la Presse. Comme de juste, aucun journaliste n'a vu l'intérêt de la publier. Eh bien soit! Ce site la publiera, voilà tout.

Lettre ouverte d'un père déçu

Lettre ouverte d'une mère en colère

In cauda venenum


Lettre ouverte d'un père déçu comme jamais il ne l'a été  au Délégué Général des Droits de l'Enfant

Monsieur Lelièvre,

Dès le début de la reprise de notre dossier par notre nouvel avocat, nous vous avions transmis, sur les conseils de celui-ci, l'intégralité des données en notre possession suite à l'affaire Fiona (dont vous aurez, je suppose, deviné le vrai nom : il est encore moins usité que "Fiona"). Nous vous avons faxé, de nuit, plus de 20 pages de dossier. Dès que nous recevions une autre pièce (ordonnance, décision SPJ, jugement, péripéties et même... les SMS "secrets" de Fiona), vous en avez reçu copie, en même temps que notre avocat. Nous avons fait preuve envers vous de la plus grande transparence, de la plus évidente sincérité. Croyez-vous que je me serais donné cette peine, si seulement le dixième des faits qui m'étaient reprochés s'était avéré exact?

Lors de votre premier entretien avec notre fille, alors qu'elle était dans les griffes des "matones" de Cambrousse, vous lui avez rendu du courage. Elle est repartie vers son Goulag pleine d'espoir. Nous vous avons envoyé un fax manuscrit et signé de remerciements. Souvenez-vous, Monsieur Lelièvre, souvenez-vous...

C'est à la demande de votre collaboratrice qu'en dépit des interdits qui émanaient non pas du pénal, qui ne m'a jamais rien imposé ni défendu, mais du Protectionnel, que  nous nous sommes évertués à conserver un contact intime, par l'intermédiaires de SMS "discrets". C'était très important selon elle. Nous avons pris les plus grands risques lorsque le "vrai" GSM de Fiona lui fut confisqué. Vous saviez pourquoi. Vous saviez que ce n'était pas pour "manipuler son discours". La préposée au Ministère Public 'Procureur ou Substitut' G... R... faisait partie, disiez-vous, de vos interlocutrices privilégiées. Pourquoi ne lui avez-vous rien dit? Pourquoi n'avez-vous pas témoigné? Cela aurait dissipé bien des malentendus. Vous n'avez rien dit, et il en est résulté des conclusions les unes erronées, mais de bonne foi (le jugement de la Cour d'Appel), les autres stupides et délirantes (les conclusions du psychiatre surnommé Mabuse dans ce site), et, pour finir, une situation chaotique, qui, sans la solidité de notre couple, l'amour réel et la confiance inébranlable de nos DEUX filles, ainsi l'aide d'autres personnes dévouées, désintéressées et sensibles à notre détresse, se serait sans aucun doute très mal terminée.

Votre attitude envers nous a soudainement changé. Nous ne nous attendions certes pas à ce que vous soyiez à 100% d'accord avec nous, mais de là à une rotation de 180°, ce qui fut le cas, il y a de la marge, ne croyez-vous pas? Au lieu de prendre de la distance, vous vous êtes mis à hurler avec les autres loups. Lorsque ma femme, Maureen et moi nous sommes passés vous voir dans le courant du mois de février, vous nous avez servi la vieille ritournelle du "double discours" dont on nous a rebattu les oreilles depuis des lustres. Même mon avocat y avait cru, à un moment donné. Il en est vite revenu. Pourquoi pas vous? Vous disposiez des mêmes données. Peut-être vous basez-vous sur les déclarations de la mystérieuse MCB, sitôt apparue avant l'Appel, sitôt disparue après, et l'avez-vous comparée aux dires de Fiona. Il ne vous est jamais venu à l'idée que des deux, la personne qui ment n'est peut-être pas la plus jeune? Ou allez-vous prétendre, comme les autres, que Fiona elle-même vous a tenu un "double discours". Pire encore, non seulement vous avez mis en doute mon innocence, ce qui, en soi, était déjà dur à avaler au vu de notre attitude à votre égard, mais vous avez été jusqu'à dire que vous aviez la certitude qu'entre Fiona et moi, il y avait, je vous cite mot pour mot : "quelque chose de sexuel"!!! Croyez-vous que nous ignorons d'où vient cette idée de "thérapie familiale" qu'on nous impose? Si elle est basée sur le désir sincère de nous aider à "digérer" le drame passé, je conviens que cela pourrait être utile, mais si le postulat de base de cette thérapie est qu'à l'origine, il y aurait eu maltraitance, non seulement cela ne servirait à rien, mais cela équivaudrait à mépriser les conclusions d'une enquête policière poussée, pas suffisamment loin à certains égard, mais effectuée avec sérieux et sans idées préconçues, et à considérer comme nulle et non avenue une décision judiciaire! De quel droit? Des Droits de l'Enfant? Ceux-ci ont été bafoués. Pas par nous, mais par ce que je continue à appeler ici le "Secours des Jeunes", qui a non pas manipulé, mais confisqué la parole de ma fille, et s'est permis une chose qui lui était interdite: le recours à la force pour la ramener au SAJ, dès que Fiona a SU de quoi il en retournait exactement. Vous vous êtes trompé de cible, Monsieur Lelièvre, et je le regrette profondément. NOUS avons plus défendu notre fille que nous-même. JE n'ai cessé de prôner avec force le retour de Fiona dans ma famille, même si cela équivalait pour moi à être séparé de ceux que j'aime pour une période indéterminée. J'étais près, MOI, à faire ce sacrifice, précisément parce que l'amour que je porte à mes enfants transcende largement, quoique vous puissiez imaginer, de basses et sordides question de "sexe".

N'ayons pas peur des mots, je suis sorti de chez vous insulté, mortifié jusqu'au plus profond de moi-même. Pour couronner le tout, vous proposiez de convoquer nos deux jumelles pour un entretien privé dans le courant du mois de mars. Nous sommes fin mai... Nous attendons toujours. Vous nous avez laisser tomber, Monsieur Lelièvre, sans doute aviez-vous mieux à faire. Avant de conclure, je me permettrai de vous donner raison sur au moins un point: seul Fiona et moi savons ce qu'il y a exactement entre nous. Il n'y a rien de secret là-dedans, mais c'est difficile à comprendre. Pourtant cela tient en trois mots : amour, respect et admiration. Réciproques. Une dernière chose: si je persiste à signer cette lettre de mon pseudonyme, ce n'est pas par hypocrisie, ni crainte (je vous en ai dit assez pour que vous deviniez par vous-même ma véritable identité), mais parce que je n'oublie pas que quelqu'un de mal intentionné a tenter de profiter de cette affaire pour impliquer un homme politique, de votre parti, qui n'a que le tort de porter le même nom de famille que moi et sans m'avoir jamais vu, de m'être vaguement apparenté.

C'est pourquoi je termine la suivante en signant,

STEFAN YORIK

29 mai 2003.

    Retour en haut de page    Lettre ouverte d'une mère en colère    In cauda venenum


Lettre ouverte d'une mère en colère  au Délégué Général des Droits de L'enfant

 Monsieur,

Permettez-moi de vous féliciter du geste admirable que vous eu vis-à-vis des 2 fillettes maghrébines atrocement mutilées par l’incendie de leur maison dans le fin fond de l’Algérie.

Face aux souffrances d’un enfant, rien ne vous arrête. Ni la distance, ni les moyens financiers nécessaires débloqués sur l’heure. Le temps presse, il y va de l’avenir de ces jeunes vies. Affrètement d’urgence d’un avion C130, réquisition d’une équipe médicale appropriée, prévision d’un séjour d’une année dans une maison mise gracieusement à leur disposition, battage médiatique instantané.

Vous mettez un point d’honneur à rendre le sourire à ces petits visages abîmés et surtout il faut que cela se sache ! C’est tout à fait excellent pour votre image de marque. Seriez-vous, par hasard, déjà en campagne ? Sans doute, puisque votre efficacité et votre intérêt ne s’éveillent que par des mises en scène à grand spectacle !

Permettez-moi de vous rappeler, Monsieur Lelièvre, que la rubrique des « Faits divers » de nos journaux relate régulièrement des drames analogues dans notre propre pays. Mais ceux-ci sont sans doute trop proches et trop nombreux pour que vous les remarquiez ne fût ce que du coin de l’œil. Ils ne vous apporteraient pas la même gloire.

Et que dire des enfants, des adolescents voire des familles qui se sont tournés vers vous en ultime ressort, réclamant aide et protection et qui n’ont reçu de votre part qu’une fin de non recevoir ? Que dire du mépris manifeste que vous témoignez vis-à-vis d’enfants et d’adolescents emprisonnés dans des institutions, dites protectionnelles, colloqués par facilité, insidieusement détruits par des psychologues qui n’en portent que le nom, marqués à vie par des traitements physiques et psychologiques que l’on n’infligerait pas à un animal ?

Vous avez tout à fait connaissance de ces abus générés par un fonctionnarisme à outrance, qui n’a plus rien de social ou d’humanitaire depuis longtemps. Vos gestes vont à l’encontre de vos écrits. Votre bras protecteur ne s’étend finalement que sur les manipulateurs de ce système, sur ceux qui se disent des professionnels et qui feraient mieux de ne jamais avoir d’enfants eux-mêmes, sur ceux qui ignorent, tout comme vous, qu’un enfant grandit par l’amour et l’écoute qu’on lui prodigue et non par des concepts freudiens stéréotypés.

Vous n’hésitez pas à laisser s’installer le désespoir dans des familles entières afin de sauver la face et de masquer des injustices flagrantes. A ce stade, même la politique du parapluie ne sera pas suffisante pour vous couvrir vous les vôtres. Vous laissez détruire sciemment l’avenir de notre pays et vous voudriez nous faire croire que vous êtes un homme de bien, quelqu’un de consciencieux. C’est ce que l’on pense, en effet, quand on voit votre image.

Malheureusement, comme au cinéma, derrière l’image, rien…

Que de déception ! Mais en réfléchissant bien, depuis vos premières apparitions, vous n’entrez jamais en scène que lorsqu’il n’y a plus rien à perdre, pour le final.

Alors, que peut-on attendre de vous, sincèrement de vous ???

Signé : CARMEN

 


In cauda venenum

Je suis un agnostique, mais il est un passage des Evangiles avec lequelles j'ai toujours été d'accord, et les gens de bien, quelle que soient leurs croyances et convictions, se font un point d'honneur d'y souscrire, sans même le connaître : "Quand tu donnes quelque chose à autrui, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite". Nul doute que pour Claude Lelièvre, ce genre de maxime n'est pas d'actualité...

Retour en haut de page    Retour au Sommaire    Remerciements