Le rôle essentiel de l'école

Dans la page appelée  Le XXIe siècle ou le siècle du chagrin, j'avais explicité longuement les deuils et les drames qui avaient marqué les années 2001 et 2002, ainsi que l'effet de ces perturbations à intervalles rapprochés sur le moral et le comportement de Fiona. Ce texte étant très long, nous allons rappeler ici quelques faits.

Divers désaccords avec l'établissement précédent nous avaient amené à changer nos filles d'école pour le cycle suivant. Nous avons eu tort à plus d'un titre. Sans avoir la possibilité de la citer, la nouvelle école est un des plus gros établissements de l'enseignement secondaire général de la communauté qui a pour devise un pachyderme qui aurait du coeur. Pachyderme, soit, mais du coeur... il m'est permis d'en douter.

L'autre raison pour laquelle nous avions eu tort de changer, c'est d'induire un changement supplémentaire dans le petit monde de Fiona : on lui enlevait encore un peu de son passé, et sa réaction fut, pendant cette période, carrément anti-sociale.  Malgré les efforts de Maureen, Fiona refusait littéralement toute communication, attrapait des heures de retenue et toute tentative pour la raisonner s’avéra vaine. Nous avons été appelés par les divers professeurs qui nous demandèrent notre collaboration. Celle-ci leur était toute acquise... jusqu'à ce que les artères coronaires de mon vieux père se mettent en grève. Et là, une fois encore, nous n'étions pas assez présents pour apporter une aide efficace, tant sur sur le plan moral que technique, à nos deux filles.

Lorsque Monsieur Khaled dénonça la "maltraitance" de Fiona au "Secours" des Jeunes, l'école a facilité au maximum le rapt de Fiona par cette association sans aucun droit répressif (voir le début de la version de Fiona dans la page consacrée aux évènements du 19 septembre 2002.) C'est tout juste si on ne lui appela  pas un taxi! La complicité école-Secours des Jeunes est par ailleurs démontrée dans la version de Fiona des évènements du 19 septembre et explicitée dans les conclusions de la même rubrique

Mieux encore, lorsque Fiona arriva à sa première prison (Centre "semi-ouvert" mais prison quand même!), l'école se fit un plaisir de leur transmettre un dossier complet concernant l'attitude de Fiona l'année dernière : attitude qu'on pouvait assimiler au résultats de maltraitance diverses (et non aux deuils successifs, surtout celui de sa grand-mère, avec la vision d'épouvante du cadavre). Or , c'était la première année que nos filles fréquentaient cette école. Pourquoi le protectionnel (j'insiste : le Protectionnel : "Secours" des Jeunes, Service d'Aide à la Jeunesse et consorts) n'ont-ils pas poussé plus loin leur investigation?

Dans l'école précédente, Fiona n'avait que de très légers problèmes relationnels, due essentiellement à sa timidité et sa réserve, vite disparue une fois qu'elle se fut adaptée. Et l'école primaire dans tout ça : Fiona faisait partie des meilleures élèves, avec des scores dépassant 90%, même en sixième. Pas de problèmes, une belle harmonie avec sa sœur qui la talonnait de près, quand elle ne la dépassait pas. Nous n'avons jamais été appelé à la Direction pour une attitude anti-sociale de Fiona (nous y avons été pour un problème de discipline, mais tout à fait anodin). Bizarre, non ? Pour une fille violée par son père depuis l'âge de huit ans, sans que les psys, les pédiâtres et même les gynécologues ne s'en aperçoivent. Pourquoi ces organismes de protection n'ont-ils pas poussé plus loin leur investigation ? Ils auraient vu que leur dossier ne tenait pas la route, que l'avis d'une école ou Fiona n'aurait passé qu'une seule année scolaire n'était pas suffisant. N'importe.quel employé un peu consciencieux aurait flairé l'embrouille, dans cette dénonciation. Je ne les crois pas plus bêtes que les autres. Mais ils le tenaient, leur cas de maltraitance. Avec pédophilique, inceste, ballets roses. Affaire explosive. Trop beau pour être vrai. Et ils ont foncé, tête baissée.

Nous leur présenterons la facture... En attendant, retrouvons Fiona dans son "Auberge" qui n'a jamais vu le guide Michelin, et pour cause..

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